séquence tracer par l’auteur du projet un itinéraire depuis Orenbourg jusqu’à Calcutta ; et trois mois après, vingt-cinq mille Cosaques, une nombreuse artillerie, et trois mille chameaux, se trouvèrent réunis à Orenbourg. Paul Ier pensa que les Cosaques convenaient mieux que toute autre troupe pour le pays qu’il avait à parcourir.
Le secret de cette expédition fut si scrupuleusement observé que la première division de l’armée était déjà en marche depuis trois jours, lorsque le premier avis en fut apporté à Saint-Pétersbourg, et qu’aujourd’hui même on en connaît à peine les principales circonstances.
Sur ces entrefaites arriva la mort de Paul Ier, qui fut immédiatement suivie de la paix avec l’Angleterre ; et l’armée reçut l’ordre de rétrograder.
Tels sont les exemples qu’on citait en faveur du plan commercial et militaire de Napoléon, et je ne doute pas qu’il ne l’eût mis à exécution si son expédition eût réussi.
Les successeurs de Pierre le Grand au trône de la Russie n’avaient fait que continuer le système dont il avait démontré l’utilité ; certes, le