l’armée, comme tant d’autres, par spéculation. Cette opération devait avoir lieu aussitôt que le traînage serait établi.
Le Kremlin, cette antique et magnifique résidence des Czars, renfermait des trésors immenses : tous les objets du sacre des empereurs, enrichis de diamans, et les ornemens sacerdotaux de la métropole. Napoléon espérait bien sans doute s’emparer d’un si riche butin ; mais tout avait été transféré à Kazan, où le sénat russe s’était retiré, et où il siégea pendant toute la durée de la guerre.
L’édifice des Enfans-Trouvés, situé près du Kremlin, avait été préservé de l’incendie par les soins de M. Gazo, sous-directeur des convois militaires de l’armée[1]. Lorsque le Kremlin sauta, l’explosion fut si terrible, qu’elle renversa une grande partie de cet utile établissement.
Le sénateur russe qui en était le directeur ne voulut pas l’abandonner. Seulement
- ↑ Voir le Mémoire ci-après.