Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/30

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Et se tournant vers sa femme :

— Dis donc, va me chercher le bail. Il est dans le tiroir de ton armoire…

Alors, il versa dans deux verres une pleine rasade d’eau-de-vie de cidre et, en tendant un à Rouland :

— Avalez celle-la, elle ferait revenir un mort !

Mme  Goron rapporte le bail, une liasse de papier timbré où s’étalait une écriture bêtasse et régulière de clerc de notaire campagnard. Cyrille le prit et feuilletant lentement, arriva à ce paragraphe :

« Le prenant est tenu d’apporter, à chaque terme échu, une poule dinde, ou un dindon, du poids minimum de huit livres, pour l’usage du susnommé Goron. »

Cyrille le lut à haute voix et, à l’ébahissement de sa femme qui n’osa pro-