Page:Beauclair - La Ferme à Goron, 1888.djvu/29

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pas raisonnable de pleurer comme ça.

Et le fermier continuait à sangloter. L’émotion gagnait Cyrille, au visage duquel le sang affluait.

— Je sais bien, finit par hoqueter Rouland, que je dois vous apporter une grosse dinde à chaque terme, c’est dans le bail, c’est dû, mais, cette fois, pour arriver à faire les cinquante pistoles, ma femme est allée à Caudebec vendre tous les poussins et toutes les poules et tous les picots. Il ne nous reste tant seulement pas un canard dans le ruisseau.

Cyrille tapa sur l’épaule du fermier d’une façon amicale et pour le consoler.

— Allons, c’est tout ça ? Eh bien, c’est gentil ce que vous avez fait, mais vous auriez dû me le dire, nous aurions arrangé ça. Voyons, je ne suis pas si dur que ça. Vous allez voir.