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LES HOULES


C’est la saison de ces trop chers enfantillages
Où la Blonde veut bien que l’amoureux transi,
Comme on entend la mer au creux des coquillages.

Ecoute un peu d’amour près de son cœur aussi.
Si tes larmes, mon cœur, ont fixé des sillages
Sur les flots du désir navigues jusqu’ici,

Désapprends à toujours les douloureux voyages
aère nolisés vers l’amour sans merci
Des filles de seize ans dont les cœurs sont volages.

Voudrais tu pas, mon cœur, que prît fin ton souci

II.

Oui, je sais bien que ta candeur te rend sujet
A t’éprendre de quelque amour inopportune.
Et que si la raison, parfois, ne corrigeait

Ta disposition fréquente aux coups de lune,
Cœur naïf comme une oie et bavard comme un geai.
Tu ferais chaque jour cent bêtises pour une.