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Page:Beaufront, Commentaire sur la grammaire Espéranto, 1906, 5ed.djvu/150

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figure dans les deux mots korojn, korespondojn, il n’y a qu’à ajouter le son de l’n à la prononciation dipthonguée de oj qui précède.

Les accusatifs pluriels ojn, ajn de l’Esperanto se prononcent comme oin, ain des duels grecs, dans nos collèges français. Seulement a doit y sonner comme â ; o doit y sonner comme ô. Pour bien faire saisir ce son, nous supposerons, ce qui d’ailleurs arrive à chaque instant, les finales ojn, ajn et ujn suivies d’un mot commençant par une voyelle. Exemples : miajn al vi, amikojn altiri, tiujn alvoki, prononcés en liant, comme on le doit, l’n final à la voyelle qui suit, donnent : mi-â-ye-nâlvi ; âmi-kô-ye-nâl-tiri ; ti-ou-ye-nâlvôki. Prononcez ainsi, en liant l’n final à la voyelle suivante, vous acquerrez immédiatement l’articulation parfaite des finales ojn, ajn, ujn. Prononcez ensuite isolément les mêmes mots miajn, amikojn, tiujn en faisant sonner l’n qui les termine, et vous constaterez que leur émission parfaite n’offre aucune difficulté.

20° U égale partout et toujours le son ou. Ainsi ungo, plumbo, pumpo, plu, etc., se prononcent ounegô, ploume-bô, poume-pô, plou.

Quant à la durée du son pour chacune de ces cinq voyelles, restez dans un juste milieu. Prononcez-les toutes avec une durée moyenne que l’accent tonique prolongera peut-être un peu pour celles qui le reçoivent.

21° Ŭ, voyelle très brève dont le son égale ou dans oui et qui ne se rencontre que dans les combinaisons aŭ, eŭ. Nous prononçons ce mot en réunissant les sons