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ANITA

Voilà bientôt quinze ans que je l’ai oubliée, et, parole d’ex-contre-guérillas, quand j’y pense par hasard, je me surprends à regretter la plaza de Monterey et les charmantes causeries que nous y faisions — Anita et moi — en écoutant la musique du 95ème. Je faisais retentir mes éperons et sonner mon grand sabre de cavalerie sur le pavé, et elle souriait sous sa mantille — la coquine — aux officiers d’état-major qui me jalousaient ma bonne fortune.