Page:Beaugrand - De Montréal à Victoria par le transcontinental canadien, 1887.djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
9
DE MONTRÉAL À VICTORIA.

ment la plus sérieuse — que nous avions à vaincre se rattachait aux conditions climatériques du Nord-Ouest Canadien et des chaînes de montagnes qui traversent la Colombie Britannique. On craignait assez naturellement que l’abondance des neiges au nord du lac Supérieur, et que les avalanches dans les Montagnes Rocheuses et dans la chaîne des Selkirk, ne rendissent sinon impossible, du moins excessivement difficile et irrégulière, la circulation des trains, pendant l’hiver.

L’expérience vient de prouver que nous sommes mieux situés que nos voisins les Américains, sous ce rapport ; car pendant que les trains du Northern et du Union Pacific ont subi des retards considérables depuis un mois, pas un seul convoi du Pacifique Canadien n’a été retardé par les neiges dans les régions que l’on était porté à considérer avec une certaine appréhension. Les trains partent et arrivent à destination avec une régularité vraiment étonnante, lorsque l’on considère qu’il y a à peine 6 mois — le 28 juin dernier — que le premier convoi est parti de Montréal pour accomplir ce trajet merveilleux de 3,000 milles à travers le continent Canadien. J’ai eu l’honneur, comme maire de Montréal, de don-