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DE MONTRÉAL À VICTORIA.

peut tirer au double point de vue commercial et stratégique, d’une voie transcontinentale canadienne, et chacun sait que le cabinet de St. James s’est déjà activement occupé de la question. Montréal devra donc en considération de son commerce intérieur et extérieur, profiter plus que toute autre ville de la Puissance, de la construction du Pacifique Canadien.

Chacun sait aussi que le Grand Tronc et le Pacifique, l’un par ses connexions américaines déjà établies et l’autre par la construction de la voie du Sault Ste. Marie, nous apporteront une large part du commerce d’exportation de l’Ouest américain.

Nous avons donc, au point de vue local, toutes raisons d’être satisfaits de ce qui a déjà été fait et de ce que nous promet l’avenir, et il ne saurait y avoir qu’une opinion à ce sujet.

En compagnie de M. Olds, directeur du trafic du Pacifique, de M. l’échevin Rainville, de M. David, D. Sidey, et de M. William Stevens, j’ai quitté Montréal pour Victoria, mercredi soir le ler Décembre, par une tempête de neige, pour m’éveiller le lendemain à Pembroke avec une température de 10 dégrés au dessous de zéro. Nous allions, dès le début