Page:Beaugrand - Jeanne la fileuse, 1878.djvu/5

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me, aux États-Unis, la presque totalité de mes lecteurs, mais je me suis efforcé, en même temps, de faire une peinture fidèle des mœurs et des habitudes de nos compatriotes émigrés. J’ai introduit en outre, dans mon ouvrage, quelques statistiques qui ne sauraient manquer d’intéresser ceux qui s’occupent des questions d’émigration et de rapatriement.

La première partie, intitulée : Les Campagnes du Canada, traite de la vie des habitants de la campagne du Canada français. La deuxième partie qui a pour titre : Les filatures de l’étranger, est le récit des aventures d’une famille émigrée ; cette dernière partie contient des renseignements authentiques sur la position matérielle, politique, sociale et religieuse qu’occupent les Canadiens de la Nouvelle-Angleterre. L’intrigue est simple comme les mœurs des personnages que j’avais à mettre en scène, et je me suis efforcé d’éviter tout ce qui pouvait sentir l’exagération et l’invraisemblance.

J’ai employé, en écrivant, plusieurs expressions usitées au Canada, et que tous mes lecteurs comprendront facilement sans qu’il soit nécessaire d’en donner une définition spéciale. Je me suis servi indistinctement, par exemple, des mots : paysan, fermier, habitant, en parlant des