Page:Beaugrand - Lettres de voyages - France, Italie, Sicile, Malte, Tunisie, Algérie, Espagne, 1889.djvu/205

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
208
LETTRES DE VOYAGE

et descendent sans cesse une quantité de crieurs portant sur leur tête des étoffes, des ceintures, des vêtements, agitant au bout de leurs bras des montres, des armes dont ils crient les prix.

Non loin de là, dans un autre souk, sont criés les vêtements d’occasion pour femmes. On remarque les pantalons ou serouals, et les vestes en velours de couleur tendre, garnies de fil d’or ou d’argent.

Le Souk du Bey, qu’on trouve en continuant la partie de la rue transversale où sont les deux criées de meubles, est certainement le plus beau des souks ; il est droit, large et bien éclairé ; les boutiques deviennent presque des magasins ; mais c’est précisément à cause de cela un des moins pittoresques ; on y vend des tissus.

Citons pour terminer le souk des Chéchias, le souk des Selliers intéressant à visiter, le souk des Orfèvres composé d’une quantité d’impasses qui en font un véritable labyrinthe ; le souk de la Laine où les boutiques encore plus étroites, si c’est possible, que dans les autres souks, sont presque dans l’obscurité ; le souk des Armuriers. Enfin tous les genres de métiers ont leur souk où l’on vend presque