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LETTRES DE VOYAGE

sur la crête du ravin par lequel Constantine est séparée de Mansoura. »


Le général Damrémont ayant disposé l’attaque, envoya faire aux assiégés les sommations d’usage. L’envoyé, soldat du bataillon turc, revint avec cette réponse, « qu’on ne serait maître de Constantine qu’après avoir égorgé jusqu’au dernier de ses défenseurs. » Le général Damrémont s’étant rendu à Koudiat-Aty pour examiner la brèche, 12 octobre, fut tué par un boulet de canon : le général Perrégaux était frappé mortellement à ses côtés.

Le lieutenant-général Valée prit alors le commandement des troupes ; il pressa la canonnade et le lendemain 13, il ordonnait l’assaut. Les troupes étaient divisées en trois colonnes sous les ordres, la première, du lieutenant-colonel Lamoricière, les deux autres sous ceux des colonels Combes et Corbin. À sept heures, le duc de Nemours donne le signal. La première colonne s’élance, descend dans la ville, se heurte contre des obstacles qu’il faut briser ; Lamoricière tombe blessé, aveuglé devant une porte intérieure qu’il faisait sauter, mais la trouée est faite et les deux autres colonnes passent au milieu