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LETTRES DE VOYAGE

sur le versant d’une montagne, donnent à la Kasbah, vue de la rade, l’aspect d’une carrière de gros blocs de pierre qui, se détachant sur l’azur du ciel, produit un effet admirable.

De même, le panorama de la chaîne de collines couverte de verdure qui entoure la baie et sur le versant de laquelle on aperçoit de nombreuses villas d’architecture mauresque disséminées çà et là, offre au voyageur le coup d’œil le plus gai et le plus pittoresque.

À peine le paquebot a-t-il mouillé dans le port, dont la construction a coûté plusieurs millions, que les yeux s’arrêtent tout naturellement sur la colossale et admirable construction des boulevards de la Marine et de la République, magnifique promenade qui commence à l’Amirauté pour se terminer au fort Bab-Azoun, longeant ainsi tout le port qu’elle domine de deux étages. De cette promenade, une des plus belles du monde, on domine toute la rade d’Alger.

J’ai déjà raconté dans une correspondance précédente les détails de la prise d’Alger en 1830, et je ne reviendrai par sur ce sujet. Je n’ai pas non plus l’intention de faire une description de la ville qui ressemble, au point de