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Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/112

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cependant le courage de l’achever, malgré l’impression cruelle qu’elle en recevait. Elle et son amie se trouvèrent dans une confusion d’idées qui leur paraissait l’effet d’un songe pénible, et leur ôtait la faculté de parler ; Clémentine sortit la première de cet état de stupeur. De grâce, dit elle à madame Gélin, ne vous laissez point abattre par l’événement qui m’arrive ; certaine de ne l’avoir pas mérité, j’espère que le ciel me donnera la force de le supporter. J’ignore ce qui a pu détruire ma réputation, mais je ne me reproche aucune de mes actions, ni même de mes pensées ; j’approuve la conduite de Lebel ; en s’éloignant il s’épargne de cruels combats entre le devoir et l’inclination ; je suis heureuse de pouvoir toujours l’estimer et conserver son souvenir ;