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Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/111

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ne vous permettrait pas d’y consentir, j’ai pris le seul parti qui pouvait convenir à mon désespoir. Je vais joindre l’armée ; sans attenter sur une vie qui m’est odieuse, mais dont je n’ai pas le droit de disposer, j’espère trouver la fin de mes peines en remplissant le devoir d’un citoyen. Votre image adorée me suivra partout ; mon estime et mon respect pour vous n’ont pas souffert la moindre altération, et mon seul espoir est de vous retrouver dans un monde meilleur. Adieu, chère Clémentine, adieu sa bonne et respectable amie ; recevez mes vœux pour votre bonheur, et songez quelquefois au malheureux Lebel. »

La voix de mademoiselle de Vernange s’était altérée par degrés en lisant cette fatale lettre ; elle eut