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Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/119

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tune fut placée sûrement par les soins de ses amis ; elle jouit alors d’un sort indépendant, et de la faculté de suivre ses inclinations bienfaisantes ; la considération publique l’environnait, l’amitié remplissait son cœur ; et, n’étant plus forcée à un travail assidu, elle avait la faculté de se livrer de nouveau à l’étude, pour laquelle elle avait toujours le même goût, et d’exercer son esprit et son imagination.

L’abbé Ducosquer eut à cette époque la satisfaction de revoir un neveu qui lui était très cher, et que les circonstances l’avaient fait perdre de vue depuis six ans. M. Désessards arrivait de l’armée, où il s’était signalé en plusieurs occasions ; c’était un homme de quarante ans, d’une physionomie noble et spirituelle ; sa taille était fort