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Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/31

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et cinq minutes après il entre suivi du docteur. Madame Beauval a bientôt repris ses sens pour connaître toute l’étendue de son malheur : on administre au mari tous les remèdes usités en pareil cas ; il rouvre les yeux, mais sa langue est embarrassée, ses membres ne peuvent se mouvoir ; le médecin le quitte en promettant de le voir tous les jours.

Firmin avait le cœur le plus sensible ; il était franc et ingénu ; n’ayant jamais vu mauvaise compagnie, ses bonnes qualités n’avaient souffert aucune altération ; il fut pénétré de la douleur de Constance ; et le courage qu’elle montrait pour soutenir celui de sa mère, excita son admiration : il lui offrit avec respect ses services pour le soulagement de ses chers malades, et lui témoigna combien il se trouverait heu-