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Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/51

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à user des dons de leur fille, conformément à ses intentions, et à lui permettre de s’occuper sans retard du choix de leur nouveau logement. Le père, désolé, était enseveli dans ses pensées, et paraissait ne pas l’entendre ; tout à coup il s’écrie : Eh bien, mon fils, j’y consens ; arrachez-nous de ce triste séjour, où nous chercherions en vain celle qui l’embellissait ; mais que ce soit pour nous rapprocher de cette fille incomparable ! Allons habiter le village de Saint-Mandé, que mes yeux affaiblis puissent s’arrêter sur ces tours qui renferment ce que j’ai de plus cher au monde. Approuvez-vous ce projet, ma chère amie ? la vue de la prison de notre enfant n’augmentera-t-elle point votre douleur ? — Je crois qu’elle n’est susceptible ni d’accroissement ni de diminution ;