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Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/69

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unis par les liens de la fraternité, s’aimassent, se secourussent mutuellement, et se regardassent comme les membres d’une même famille.

Par quelle fatalité la conduite de l’homme est-elle diamétralement opposée aux vues de son Créateur ? Dès le commencement du monde, nous voyons le frère s’élever contre son frère ; le juste Abel devient la victime de la jalouse fureur de Caïn : ces affreux exemples se multiplient en même temps que l’espèce humaine, et bientôt les plus viles passions, le sordide intérêt, la basse envie, l’orgueil et l’ambition divisent les enfans d’Adam, font naître des querelles, amènent des guerres sanglantes, et désolent ce bel univers, ouvrage de la main d’un Dieu, et au lieu de l’ordre admirable qu’il