Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/81

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les ministres d’un Dieu de paix qui refusaient de prêter un serment impie et sanguinaire, furent persécutés avec fureur. Pour éviter la mort ou la déportation, plusieurs prirent la fuite, et trouvèrent, au milieu des bois, dans des chaumières isolées, un refuge qu’on leur eût refusé dans des villes infectées des principes révolutionnaires. L’abbé Ducosquer fut de ce nombre ; il disparut, et, quelques recherches que fissent les agens du despotisme, ils ne purent découvrir son asile.

Madame Vernange fut une des victimes les plus malheureuses des événemens qui se succédaient. Sa fortune consistait en une portion d’habitation située à l’île Saint-Domingue ; cette colonie perdue pour la France, ses revenus furent anéan-