Aller au contenu

Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/82

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tis. Il ne resta d’autre ressource pour elle et pour sa fille, que le travail de leurs mains. Elles avaient quitté le couvent en même temps que les religieuses, et loué un petit logement dans le quartier le plus tranquille de la ville. Clémentine entrait alors dans sa quinzième année ; elle supporta avec beaucoup de courage le changement de sa situation ; elle ne s’occupa que d’adoucir les peines de sa mère, et sa tendresse ingénieuse lui en fournit mille moyens. Madame Vernange n’avait pas négligé d’apprendre à sa fille tous les petits ouvrages de son sexe. Clémentine, adroite comme les fées, cousait parfaitement, brodait au métier et à la main, et nuançait avec tout le goût possible : ces petits talens que jusqu’alors elle n’avait cultivés que pour son amusement,