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Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/83

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lui devinrent d’une grande utilité. Elle demanda de l’ouvrage à toutes ses connaissances, et bientôt la perfection de son travail, la fraîcheur et la propreté de tout ce qui sortait de ses mains, la fit préférer à toute autre ouvrière. Madame Vernange, dont la vue affaiblie ne lui permettait pas de partager ces occupations, se chargea de tous les soins de leur petit ménage, ainsi que d’entretenir le linge et les vêtemens ; en sorte que Clémentine, n’étant point détournée de son ouvrage, se levant avec le jour, et animée par le désir d’être utile à sa mère, faisait un gain suffisant pour fournir à leurs besoins, qui se bornaient au simple nécessaire.

On pourrait imaginer que cette jeune personne, dans une position si fâcheuse, trouvait son sort bien