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ses bras. Madame Gélin employa la voix puissante de la religion, pour modérer une affliction aussi légitime. L’infortunée, après avoir donné un dernier baiser à sa bonne mère, consentit à suivre madame Gélin, qui l’emmena dans son appartement, et se chargea de faire rendre les derniers devoirs à madame Vernange.
Clémentine n’avait rien à attendre de sa famille. Tous ses parens étaient ou détenus ou en fuite. Madame Gélin, qui avait un cœur excellent, fut vivement touchée de l’abandon où elle se trouvait, et, lorsque sa douleur fut plus tranquille, elle lui parla en ces termes :
« J’ai beaucoup réfléchi sur votre situation, ma chère enfant ; je sais que votre travail peut toujours vous suffire, et vous mettre au-dessus du