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Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille.djvu/93

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sons que sa délicatesse put lui suggérer ; elle lui représenta surtout la difficulté d’obtenir le consentement de sa mère pour une union aussi disproportionnée du côté de la fortune. Lebel l’assura qu’il était sûr de l’obtenir, puisqu’elle ne demandait de lui, dans le choix d’une épouse, qu’une famille honnête, une conduite irréprochable et une réputation sans tache. Vous possédez tous ces avantages, chère Clémentine, ajouta-t-il, et si vous n’avez point d’autres obstacles à m’opposer, dès demain je vole aux genoux de ma mère, et j’en obtiens la seule femme qui puisse assurer mon bonheur. Madame Gélin, transportée de joie, se rangea du parti de l’amant, et Clémentine confuse, mais doucement émue, écouta en silence les arrangemens que fai-