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Page:Beaulieu - Contes d une mere a sa fille - volume 2.djvu/15

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CONTES
D’UNE MÈRE
À SA FILLE.




CONTE VIII.

L’ESPRIT ET LE BON SENS.


Madame de Verceil, veuve depuis quelques années, avait deux filles jumelles, qui avaient quelque ressemblance pour la figure et pour la taille, mais dont le moral offrait un contraste frappant. Rosa, douée d’une imagination vive et d’une mémoire heureuse, avait une conversation légère, des saillies brillantes et les plus fines reparties. Dès l’âge de dix ans elle annonçait