non, ce n’est pas un abbé ! Cet air altier et noble…
LE COMTE. Cette tournure grotesque…
FIGARO. Je ne me trompe point, : c’est le comte Almaviva.
LE COMTE. Je crois que c’est ce coquin de Figaro.
FIGARO. C’est lui-même, Monseigneur.
LE COMTE. Maraud ! si tu dis un mot…
FIGARO. Oui, je vous reconnais ; voilà les bontés familières dont vous m’avez toujours honoré.
LE COMTE. Je ne te reconnaissais pas, moi. Te voilà si gros et si gras…
FIGARO. Que voulez-vous, Monseigneur, c’est la misère.
LE COMTE. Pauvre petit ! Mais que fais-tu à Séville ? Je t’avais autrefois recommandé dans les bureaux pour un emploi.
FIGARO. Je l’ai obtenu, Monseigneur ; et ma reconnaissance…
LE COMTE. Appelle-moi Lindor. Ne vois-tu pas, à mon déguisement, que je veux être inconnu ?
FIGARO. Je me retire.
LE COMTE. Au contraire. J’attends ici quelque chose, et