Page:Beaumarchais - Œuvres choisies, édition 1913, tome 2.djvu/61

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promenant, et s’accompagnant sur sa guitare.

PREMIER COUPLET

Vous l’ordonnez, je me ferai connaître,

Plus inconnu, j’osais vous adorer ;

En me nommant, que pourrais-je espérer ?

N’importe, il faut obéir à son maître.

FIGARO, bas. Fort bien, parbleu ! Courage, Monseigneur !

LE COMTE.

DEUXIEME COUPLET

.Je suis Lindor, ma naissance est commune ;

Mes vœux sont ceux d’un simple bachelier ;

Que n’ai-je, hélas ! d’un brillant chevalier

A Vous offrir le rang et la fortune !

FIGARO. Et comment, diable ! Je ne ferais pas mieux, moi qui m’en pique.

LE COMTE.

TROISIEME COUPLET

Tous les matins, ici, d’une voix tendre,

Je chanterai mon amour sans espoir ;

Je bornerai mes plaisirs à vous voir ;

Et puissiez-vous en trouver à m’entendre !

FIGARO. Oh ! ma foi, pour celui-ci !…

Il s’approche et baise le bas de l’habit de son maître.

LE COMTE. Figaro ?