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XII

LE COMTE, BARTHOLO, ROSINE

LE COMTE, en uniforme de cavalier, ayant l’air d’être entre deux vins, et chantant : « Réveillons-la, etc. » BARTHOLO. Mais que nous veut cet homme ? Un soldat ! Rentrez chez vous, signora.

LE COMTE chante « Réveillons-la », et s’avance vers Rosine. Qui de vous deux, Mesdames, se nomme le docteur Balordo ?

(A Rosine, bas.) Je suis Lindor.

BARTHOLO. Bartholo !

ROSINE, à part. il parle de Lindor.

LE COMTE. Balordo, Barque à l’eau ; je m’en moque comme de ça. Il s’agit seulement de savoir laquelle des deux…

(A Rosine, lui montrant un papier.) Prenez cette lettre.

BARTHOLO. Laquelle ! Vous voyez bien que c’est moi !

Laquelle ! Rentrez donc, Rosine ; cet homme paraît avoir bu du vin.

ROSINE. C’est pour cela, Monsieur ; vous êtes seul. Une femme en impose quelquefois.

BARTHOLO. Rentrez, rentrez ; je ne suis pas timide.




Scène