Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/111

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ACTE IV, SCENK II. 75

s AI N T-AI, B A îf , à liii-mèmf.

Il l'aime !... Pourquoi m'en troubler? J'ai dû m'y attendre. Qui ne l'aimeroit pas !

A >' D R É .

Il n'y a que ceux qui ne l'ont jamais vue.

SAIJVT-ALBAN-

Et... crois-tu que la jeune maîtresse lui accorde da retour?

ANDRE, cbercliant à comjirendre. Du retour ?

s A IN T-AT-B Aîî. '

Oui.

A X DTî K, riant tiiaisempiit.

Ha, nà , ha ! je vois bien à peu prés ce que Mon- sieur veut dire. — Mais tenez , il ne faut point men • tir ; en conscience, tout ce que je sais, c'est qn;'. je sais bien que je n'en sais rien.

SAINT-ALBAX, à lui-même.

S'il en étoit préféré ; dans l'intimité ou ■vivent leurs parents, auroit-on manqué de les unir?

ANDRÉ.

Ils ne sont pas désunis pour ça. Quoiqu'elle le gronde toujours, il ne sauroit être nue heure sans venir faire le patelin autour d'elle, et, quand il peut attraper quelque morale, il s'en va content...!

SAINT-ALBAN.

C'est assez, ami. ( à lui-même. ) Sans doute ils attendoient cette survivance pour conclure... et moi je l'apporte ! Je forge l'obstacle que je redoute! ah! ma jalousie s'en irrite... Qu'on est prêt d être in- j uste quand on est amoureux !

ANDRÉ, à part.

Il faut que ces grands génies aient bien de l'es- piit, de pouvoir penser comme ca tout seul à quel- que chose. J'ai beau faire , moi ; dès que je veux soa-

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