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Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/125

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MÉLAC FILS, avec chaleur.

Il est injuste , et je mettrai ma gloire à le fouler aux pieds.

PAULINE.

Il subsistera dans les autres.

MÉLAC FILS.

Mon bonheur dépend de vous seule.

PAULINE.

On se lasse bientôt d’un choix qui n’est approuvé de personne.

MÉLAC FILS.

Le mien mérite une honorable exception.

PAULINE.

Il ne l’obtiendra pas,

MÉLAC FILS.

Il m’en sera plus cher. N’aggravez pas un malheur idéal. Ah ! soyez plus juste envers tous : tout ce qui ne dépend pas du caprice des hommes, vous l’avez avec profusion ; et , si mon amour pouvoit augmenter, cette injure du sort raccroitroit encore.

PAULINE, avec dignité.

Mélac, une femme doit avoir droit au respect de son mari. Je rougirois devant le mien... N’en parlons plus. Je n’eti fais pas moins à votre père le sacrifice de toute ma fortune. Une retraite profonde est l’asile qui me convient ; heurense si votre souvenir n’y trouble pas mes jours ! (Elle se leve.)

MÉLAC FILS, au désespoir.

Quel cœnr avez-vous donc reçu de la nature ? Vous vous jouez de mon tourment ! Pauline, renoncez à cet odieux projet, ou je ne réponds plus... Jour à jamais détestable !... .le sens un désordre... Ah ! j’en perdrai la vie... ( Il se jette sur un siege. )