Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/17

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SUR BEAIJMAIICHAIS. xj

tion •! ce même tableau de famille, auquel succèdent des scènes orageuses ; et ce qui .'ijoule au rapport des deux ouvrages, c'est que , dans l'un et dans l'autre, une révéla lion inattendue vient changer l'état et les droits de la jeune persontie.

Tîeaumarchais fut interrompu dans tes travaux dramatiques par ses deux fameux procès contre M. de la Blache , héritier de Pâris-Duverney, et 1-e conseillerau pai-lemeut Goczman. De toute manière, la gloire de l'auteur et les plaisirs du public gagnè- rent à cette interruption. Beaumarchais, qui avoit fait pleurer médiocrement à ses drames , ayant fait beaucoup rire dans ses plaidoyers, prit apparem- ment goût à ce dernier genre de succès, auquel le tour de son caractère et de son esprit lui donnoit d'ailleurs plus de droits. Il renonça donc au drame lugubre, qui ne convenoit plus à sa réputation d'homme éminemment gai , pour n'y plus revenir qu'une seule fois , comme nous le verrons bientôt; et il se mit à composer le Barbier de Seville , pour continuer d'amuser le public et lui-même.

Cette pièce n'étoit d'abord qu'un opéra comique, dans lequel il avoit fait entrer des parodies de jolis

iirs italiens et esjjaguols ramassés dans ses voyages.

L'ouvrage fat refusé par les comédiens Italiens. Qu'on ne se hâte pas trop de s'étonner ; on va voir qu'il y avoit de bonnes raisons pour cela. Le prin- cipal acteur du ihéâtre, celui qui dcvoit être chargé

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