xij înotice
du rôle de Figaro , avoit exercé dans sa jeunesse la même profession que ce personnage , et n'avoit piobalilement pas autant d'esprit. Il esl inutile d'en dire davantage. La ])iece rejetée par les Italiens fut reçue par les François. Elle tomba à la première re- présentation. De cinq actes, l'auteur la réduisit à quatre, et, en cet état, elle obtint un succès com- plet qui s'est toujours soutenu. Reaumarchais s'é- toit trop bien trouvé d'eniretenir le public delui, et de le rendre juge de ses démêlés . pour en laisser échapper cette occasion. Il fit imjirimer le Barbier de Séville avec une longue préface qui étoit encore un factuin , et où il s'égayoi t aux dépens de ses cri- tiques, comme naguère il avoit fait aux dépens de M. et madame Goëzman , d'Arnaud , Marin et con- sors. L'amour-propre y est porté à un excès que tout l'esprit de l'auteur n'empêche pas de trouver ridi- cule ; et, sous un air d'ironie dont on n'est pas long-temps dupe, c'est de trè.s bonne foi que Beau- marchais offre à 1 admiration des lecteurs les caiac- terts, l'intrigue , les incidents, et jusqu'aux mots les plus insignifiants de sa pièce.
On est généralement persuadé que l'eanmarchais a voulu se peindre dans le personnage de Fig.iro. Ceci demande explication. Il est plus que douteux qu'un homme (jui prétendoit à une sorte de consi- dération publique , ait eu le projet de se mettre lui« mèma en scène sous les traits d'un pauvre diable de
�� �