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Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/232

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iç)6 EUGENIE.

LE BARON, étouffaut de fureur. Hé mais... hé mais, tous me feriez mourir avec votre sang-froid et vos injures. On m'ose déclarer... 51 A DAME MURER, fièrement. Voilà sou tort. Je le lui avois défendu : c'est par là seulement qu'elle mérite tout 1 effroi que vous lui causez.

£U GÉNIE , Jilcunnil.

Ma tante, VOUS l'irritez encore. Suis-je assez mal- heureuse I

MADAME MURER, fièrement . Laissez-moi parler, miladv.

LE B A R O >■ .

Miladv ?

MADAME MURER.

Oui, liiilady ; et c'est moi qui l'ai marite de mon autorité privée au lord comte de Claremlon. LE BARO>', outi-é. A ce milord?

MADAME MURER.

A lui-même. )

L E B A KO N.

Je devois bien me douter que votre misérable vanité...

MADAME MURER, s'écUauf funt.

Quelles objections avez-vous à faire?

LE BARON.

Contre lui .■' raille ; et une seule les renferme toutes : c'est un libertin déclaré.

MADAME MURER.

Vous en avez fait tantôt un éloge si niaguifique !

LE B A R O ÎJ.

11 est bien question de cela. Je lonois son esprit, su figure , un certain éclat, des avantajjes qui le dis- linguent, mais qui me l'auroient fait redouter plus

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