Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/24

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xviij -. INOTICli

« (liguerai les traits de la pins austère morale , et je « tonnerai fuutemeut sur les vices que j'ai troj) mé- « nages. Apprêtez-vous doue, MJI. , à me tour- « menter de nouveau ; ma poitrine a dcja grondé; « j'ai noirci beaucoup de papier au service de votre a colère». Mais il se présente ici une petite objec- tion. Si déjà , dans la pensée de Beauruarçhais , riiéroine de cette Mère coupable étoit la comtesse Almaviva , de quel front ose-t-il , au même mo- ment, la donner pour la plus iiertueuse des femmes pur goût et paj- princip^'s , et s'empoiter contre ceux qui lui trouvoient déjà .tin goût trop décidé et trop mal combattu pour Chérubin-Léoud'Astorga? La camariste Suzon elle-même, sage et attachée à ses devoirs , au temps de la Folle Journée , paroît, à celui de la jlere coupable , n'avoir pas touj(mrs niarclié sur cette ligne dans l'intervalle , apparem- ment pour que sa maîtresse n'eût pas trop à rougir. Bégearss lui-même parle avec un ion de privante fort 'suspect ; et quand il assure de son amour cette femme de cbaïubre dont ii a besoin , il a d'au- tant plus l'air de l'entretenir d'un ancien goi'xt éteint par la possession et les inlidélitis peut-être um- tuelles , que Su/.ou , qui avoit bien dix-huit ans à 1 époque de son mariage , et qui a du pleurer sa maîtresse ptiiauni vingt ans , est une femme qui approche de la qnaraulaïue. EuGn, lorsque le Coai te lui dit -.Je t'ai vu lui lendre auti e foi i pins de jus-

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