Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/240

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20', EIGEINIE.

M A. D A. ME MURER , effrayée . Mon /reie, par pitié, snspende/, vos reproches. Ne vovez-vous pas l'état où tlle est?

EUGÉNIE , se relevant.

Non , ue l'arrêtez pas. Je u'ai plus rien à craindre que de vivre... Mon père, j implore votre colère...

LE BARON, hors lie lui.

Et tu l'as méritée... Sexe perfide ! femme à jamais le trouble et ledésbonneur des familles. Noyez-vous maintenant dans des larmes inutiles... Avez-vous cru vous soustraire à mon obéissance.»' a>e7.-vous cru violer impunément le plus saint des devoirs....* Tu l'as osé ; toutes tes démarches se sont trouvées fausses; tu as été séduite , trompée, déshonorée ; et le ciel t'en punit })ur l'abandon de ton père et sa malédiction.

K U G É K I E , s'élauçaut ver."- le Baron , et le retenant à iras le cijr]is.

Ab , mon père ! ayez pitié de mon désespoir ; rc- Toqucz l'épouvantable arrêt que vous venez de prononcer.

LE B AB O îî , .itteudri , la repousse Joucemcnf.

Otcz-vous de mes veux : vous m'avez rendu le plus misérable des hommes. (Il sort.)

SCENE IX.

MADAME MURER, EUGENIE.

EUGÉNIE, courant dans les bras de sa tante. Ah, madame! m'abandonnerez-vous aussi.

MADAME MURER.

Non , mou enfant ; écoutez-moi.

f u G É N I E.

Ab , ma tante .' \ cnc z , secondez-moi : courons

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