ACTE III, SCENE IX. 2o5
nous jeter aux pieds de luon père , implorons ses bontés, et sortons tous d'une odieuse maison...
MADAME MUR EK.
Ce n'est pas mon avis : il faut y rester au con- traire , et écrire au Comte que vous l'attendez ici ce soir.
EUGÉNIE, ;ivcc horreur. Lui...! moi...! vous me faites frémir.
MADAME MURER. ^
Il le faut , il viendra , vous l'aocahlerez de re- proches , j'y joindrai les miens; il apprendra que votre père veut implorer le secours des lois : la crainte ou le repentir peut le ramener. E u G É N I E , outrée.
Et je serois assez lâche après son indignité... Je devrois respecter un jour celui que je ne peux plus estimer. .l'irois au pied des autels jurer la fidélité au parjure , la soumission à l'honime sans foi , et une tendresse éternelle au perfide qui m'a sacrifiée! Plutôt mourir mille fois.
MADAME MURER, firmemeut.
Prenez, {i.irde , miss, qu'ici l'opprobre seroit le fruit du découiagemeut.
EUGÉNIE, au (.léscspoir.
L'opprobre! m'en reste-t-il encore à redouter? Dégradée par t;iiit d'outrages , abandonnée de tout le monde, anéantie sous la malédiction de mou père, en horreur à uu)i-mème , je n'ai plus qu'à mourir. ( Elle rentre diius su chambre.)
SCENE X.
MADAME MURER, lu regarJe aller.
Elle me quitte , et n'écrit pas... (Elle se pruineui?.^ BEAUMARCHAIS. I. • lH
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