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ACTE IV, SCENE VIL 217

I,E COMTE plus Vite

Vous fûtes outragée, sans doute, Euîjénie; mais votre vertu en est-elle moins pure? a-t-elle pu souf- frir uu instant de mon injustice? Un profond secret met votre honneur à couvert; et si vous daignez accepter ma main , à qui aurois-je fait tort qu'à moi? L'amant et l'époux ne se confondront-ils pas aux yeux de mon Eugénie? Ah! l'égarement d'un jour une fois pardonné sera suivi d'un bonheur inalté- rable.

EUGÉNIE se levé et le regarde avec ile'dain.

O le plus faux des hommes .' fuis loin de moi. .l 'ai en horreur tes justifications. Va jurer aux pieds d'une autre femme des sentiments que tu ne connus * jamais. Je ne veux j'appartenir à aucun titre : je sais mourir. (Elle entre dans sa cliaiiiLre.) MADAME MURER, au Coiute , eu entrant après elle et emportant la lumière,

L'abandonnerez-vous en cet état affreux? LE COMTE, avec chaleur.

Non : je la suis.

SCENE VIII.

LE COMTE,

Elle se croit déshonorée , il suffit; elle est à moi, elle sera'ù moi.Ah!qu'ai-je fait! Pour l'abandonner ,. il ne fallait pas la revoir.

��BEAUMARCHAIS.

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