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Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/27

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SUR BEAUMARCHAIS. xxj

ou même ont eu à se rele-ver d'une cliute complète. Avant la l'"olle Journée , les fastes de la scène fi-an- çoise n'officient qu'un seul exemjile d'une réussite aussi extraordinaire ; c'est celui de Timocrate , tra- gédie foi'ole de Thomas Corneille, qui n'est pas restée au théâtre ; et , ponr en trouver dnutres exem- ples depuis, il faut descendre jusqu'à d'iguobles tréteaux , où ce sont peul-ètr? encore les plus mau- vais ouvrages qui ont obtenu les plus brillants succès.

Si , comme cela paroît établi en général, etpour- roil l'être en particulier pour la Folle Journée , un gnnd succès n'est pas la preuve certaine d'un grand mérite, il faut expliquer dune autre manière ce succès , qui ne peut être un effet sans cause. Seroit- ce calomnier le public d'alors que d'attribuer «ne partie de son empressement pour la Folle Journée à la voluj)lé de certaines situations , et même à l'in- dccenoe d'une fouis de traits? Je ne sais; mais il y a dans l'ouvrage des choses telleuieat fortes, qu'à moins d'en être ravis , les spectateurs ne ponrroient se dispenser d'en être révoltés : il n'v avoit point de milieu ponr ces deux choses-là, entre les excla- mations du plaisir vivement excité et les cris de la pudeur publique grièvement offensée. BeauiU'irchais s'éioit vanlé de ce que « la comédie du Barbipr de « Sévilie, une des plus gaies qui fussent au théâtre , « étoit écrite sans la moindre équivoque, .s.ins une

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