Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/270

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a34 EUGENIE.

SIR CHARLES, Se jetant au-devaut. Mon pere , il est s;ms armes.

LE COMTE.

J'ai cru que" le repentir éioil la seule qui convînt au coupable. ( Il court se mettre aux fienoux d'Eugénie. ) Eugénie, tu triomphes. .le ne suis plus cet insensé qui s'avilissoit en te trompant ; je te jure un amour, on respect éternels. ( Se levant avec effroi. ) O ciel! l'horreur et la mort m'environnent! Que s'est-il donc passé .'

SIR caA-RLES, pleurant. Ces nouvelles arrivent trop tard ; l'objet de tant de larme» n'est plus en état de recevoir aucune consolation.

LE COMTE, vivemeut. Non , non. L'excès de la douleur seul a porté le trouble dans ses esprits.

MADAME MURER, pleurant.

Hélas ! nous n'espérons plus rien. (Betsy est debout derrière le fauteuil de sa maîtresse, et s'essuie les jeux avec son taLlier. )

LE COMTE, effravé.

Craindriez-vons pour elle.^ Ah! laissez-moi me flatter que je ne suis pas si coupable. ( D'un ton plus doux. ) Eugénie! chère épouse ! cette voix qui avoit tant d'empire sur ton cœur, ne peut-elle plus rien sur toi .' (Il lui prend la main. ) EUGÉNIE, rappelée à elle par le mouvement qu'elle

reçoit , regarde en silence, fait un mouvement d'horreur

en voyant le Comte, se retourne, et dit;

Dieux... ! j'ai cru le voir...

LE COMTE, se remettant à ses pieds.

Oui . c'est moi. EUGÉNIE, dans les bras de sa tante, dit en frissonii.ini sans regarder ;

C est lui... !

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