Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/44

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PAULINE.

Oh ! point de comédie.

MÉLAC FILS.

Pourquoi?

PAULINE.

Tous connoissez la foiblesse de ma poilriue.

MÉLAC FILS.

On ne crie pas la comédie ; ce n’est qu’en parlant qu’on la joue bien. Figure charmante ! organe flexible et touchant I de i’ame sur- tout... Que vous nianque-t-il ? une jeune actrice se fait toujours assez entendre lors»(£u’elle a le talent de se faire écouler.

PAULINE.

Oh ! ce n’est ni d’éloquence, ni d’adresse qu’on vous accusera de manquer pour ramener les j^eiis à vos idées... Et les couplets que je vous ai demandés.

MÉLAC FILS, temlrcnieut.

A^ous craignez qu’on ne les oublie. ...injuste Pauline..!

PAULINE, l’interrompt en s’asse_\aut. Essayons encore une pièce avant de mhabiller.

MÉLAC FILS, s’assuranl de l’accord du violou.

Volontiers,

PAULINE.

Donnez-moi le nouveau livre.

MÉLAC FILS, avec biimeur.

Pourquoi ne pas suivre le même?

PAULINE.

Pour sortir un peu de l’ancien genre. Au reste, comme c’étoit uniquement pour vous...

MÉLAC FILS, d’un air incrédule.

Oui, pour moi !

PAULINE, riant.

Voilà bien les ingrats .’ cherchant toujours à diminuer l’obligation , pour nètre polut tenus de la