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Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/58

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as LES DEUX AMIS.

A C R F. L I, Y.

Au contraire, monsieur, ;ii-je réponila ; je ne puis mieux reconnoitre le nouveau bien que je lui dois, qu'en continuant à rexeictr avec honneur. mÉlaC PEKE, rml);iras'é.

Ah . mon ami ! le commerce ex^xîse à de si ter- ribles revers .'

AU R E LLY.

Tu m'v fais sous'ef : l'agi nt de change ne s'expli- que pas ; mais , à son air, je gageiois que le paie- ment ne se passera pas sans quelque banqueroute considérable.

MÉLAC PERE.

Je ne vois jamais ce temps de crise, sans cprou- ver un serrement de cœur sur le sort de ceux à qui il peut être fatal.

A tl R E L LY.

Et moi, je dis <|ue la pi lié qu'on a pour les fri- pons, n'e/.st qn'un.-^ misérable foiblesse; un vol qu'on f;(it aux houiiètes gens. La race des lions est-elle éteinte pour....

MÉL.VC PERE.

Je ne parle jioint des fiipons.

AURELLY, avec chaleur.

Les nialhonnètts geus reconnus sont moins à crai/uhe que ceux-ci : l'on s'en méfie ; leur réputa- tion garaiitii au luoins de leur mauvaise foi.

MÉLAC PERE.

Fort bien: mais...

A U R E L L Y.

Mais un méchant qui Iravailla vingt ans à passer pour honnête homme, porte nu coup mortel à la confiance, quand son fantôme d'honneur di.sparoit: l'exemple Ce !^a fausse probité fait qu'on n'ose plus se lier à la véritable.

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