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ACTE II, SCENE X.
SAINT-ALBAN.

Un malheur !

AURELLY.

Oui , monsieur. Elle avoit arrangé pour ce soir le plus beau, le plus brillant concert...

SAINT-ALBAN.

Qui peut avoir renversé ce charmant projet?

AURELLY.

Faut-il le demander ? notre philosophe. Il nous a rcmoniré qu’en ce temps de crise, mille honnêtes gens étoient jjeut-être an désespoir sur les paie- ments ; et que ce ton de fête.... \oycz son air cons- terné d;’s qu’on en parle.

MÉLAC PERE, revenant à lui.

Je... je revois aux diverses sommes qui m’ont été remises.

SAINT-ALBAN.

J’ai l’état ici. Environ cinq cent mille francs.Vou- lez-vous que nous passions dans votre cabinet ?

MÉLAC PERE, embarrassé

Si vous vous reposiez quelques jours.

AURELLY.

Eh mais, tu pars...

MÉLAC PERE, plus troublé.

Je différerois...

SAINT-ALBAN.

Ah ! bon Dieu ! me reposer I Il y a cinq nuits que je n’arrête point ; et ce n’est qu’après m’ètre bien assuré que tous les fonds de la province étoient en vos mains, que j’ai repris ma route pour cette ville.

MÉLAC PERE, à part.

Tout est perdu.

SAINT-ALBAN, d’un ton dégagé.

Je suis d’une paresse.... l’ennemi juré du travail. J’ai toutes les peines du monde a m’arracher à l’inac-