Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/84

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48 LES DEUX AMIS.

A U R E LLY.

Seultment jusqu'à demain, que je puisse décou- vrir...

TAU L IN E.

Jusqu'à demain, monsieur, nous refuserez-vous cette grâce?

SAINT-At feA w.

Ali ! mademoiselle, je donnerois ma vie pour vous obliger : mais mon deA'oir a des droits sacrés que -vous ne pouvez mcconnoitre, vous qui remplis- sez si bien tous les vôtres.

A u K E r. LY.

Différer d'un jour , est-ce une faveur incompa.- tible...?

s AINT-AI, BAN.

Ps'abusez point de votre ascendant : il ne convient à ma mission, ni à mon honneur, que je vous écoule plus long-temps.

PAULINE , outrée.

Comme il vous plaira, monsieur ; mais j'ai assez de confiance eu l'bonnêteté de monsieur de Mélac , pour croire qu'on se troinpe à son é^ard , et qu'il n'aura be-oiu ni de l'appui de ses amis ni des grâces de ses chefs.

s A l N T-AI, B A N.

Puissiez-vous dire vrai, mademoiselle! mais, dans l'état oii sont les choses , il n'est jias décent que j'accepte un logement dans cette maison. Par* don, si je vous quitte.

A u R E L I.Y , avec clialeur.

Et moi, je new)us quitte pas, en quelque endroit que vous alliez.

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