Page:Beaumarchais - Œuvres choisies Didot 1913 tome 1.djvu/94

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MÉLAC PERF.

Il m’est affreux do vous aftiiger : mais je n’en puis donner aucun, mon ami.

AURELLY.

Je ronsirois tonte ma vie d’avoir été le vôtre, si TOUS étiez coup;ibLe d’une si basse infidélité.

MÉlAC PERE.

Rougissez donc... car je le suis.

AURELLY, s’échauffaut.

Yous l’êtes !

mÉlac fils.

Cela ne se peut pas.

AURELLY, d’un ton plus doux.

Ave7.-voas eu limpradenee d’obliger quelqu’un avec ces luu is. Parlez. — Au moins vous avez une reconnoissance, un ti’re .une excuse qui permett» à vos amis de .s’employer pour vous?

mÉlAc PERE, vivement. Je n’ai pas dit que j euss° prêté l’argent.

AURELLY.

Vous l’aviez lundi.

MÉLAC FILS, tremblant.

Hier encore je l’ai vu , mon père.

AURELLY.

Cen! mille francs à vous, destinés à l’établissement de votre fils, où sont-ils ?

MÉLAC PERE.

Toutes les pertes du monde me toucheroient moiii.s (jue l’iiupos.sibi ite de justiller ma conduite.

AURELLY.

Vous gardez le silence avec moi ?

MÉLAC FILS.

Mon père...

MÉLAC PERE.

Plus VOUS êtes mon ami , moins je puis parler.