ACTE III, SCEjN'E IV. 63
SCENE IV.
AURELLY, PAULINE, MELAC PER£.
PAULINE, le i-cgarilaiit aller »vcc effroi. . Ciel! détournez les mallieur.s qui nous menacent aujourd'bui.
AURELLY.
Il s'obstine au silence; et je ne puis rien dé- couvrir.
rAULlîIE, à Mélac père.
Ah! mon bon ami! Pourquoi craignez-vous de déposer voire secret dans le sein de mon oncle.' Il vous aime de si bonne foi !
AURELLY, iiuligiu'.
Moi! je l'aime?
PAULINE, avec ardeur. Oui, vous l'aimez : ne vous en défendez pas.
AURELLY, douJoureusenicut. Eb bien! oui, je l'aime, et c'est ma honte; mais je ne l'estime plus, voilà mon malbenr. Il m'est affreux de renoncer à l'opinion que j'avois de lui. La perte entière de ma fortune m'eût été moins sensible.
MF. LAC PERE, attendri.
Aurelly , attends quelques jours avant de juger ton ami. Ta généreuse colère me pénètre de respect. Crois que , sans les plus fortes raisons...
AU R ELL Y.
En est-il contre mes instances.** Parle, malheu- reux. Coupable ou non , si je puis te servir...
PAULINE.
Voyez la douleur où vons nous plongez. "'
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