Page:Beaumarchais - Œuvres complètes, Laplace, 1876.djvu/451

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

en ce qu’elle est loi. Fût-elle injuste, aussi longtemps qu’elle subsiste, elle est sans réplique ; et arrêter l’empire, lit voilà pourquoi tant de précautions sont important ’I » : formalités et nécesivant qu’un établissement ait acquis force de loi chez un peuple. El voilà pourquoi la jurisprudence des arrêts, trop souvent sub^i loi dan— ts, les rend m ils justes, en cela seul qu’ils sont arbitraires, en ne qu’ils font du jug leur : ce qui est le renversement de toute bonne politique. Nul ne — • plaint d m la loi : mais tous ont droit de se plaindre, étant jugés jurisprudence, c’est-à dire selon la prudence des jui sont des hommes : et c’est ce qui m’ardu roi fut très-tué pour conserver entier l’empire de la loi. Donc si cet empire est violé dans un arrêt, juste ou non, il doit être cassé. Donc l’avocat du précis est toujours à côté de la question, quand il cite au conseil, en preuve de sa bonté, les motifs [uels qu’ils soient. Plus bas, l’avocat du précis, toujours. !’ dans ses autorités qu’heureux dans ses raisonnei présente le, i ■ Ce n’est pas là,. Et cependant 51 e Mariette sait que M. le rapporteur a dans ses mains quatre parères ou jugements de quatre chambres de commerce de ce royaume, en faveur de l’acte, duquel tous les négociants sont d’avis que l’exécution doit être ordonnée dans toutes ses parties, sans que les héritiers ou légataires Duvern h >it de s’y opp Bientôt après, suivant une puérile logique de • ntièrement usée, l’avocat, supposant uue absurdité que personne n’a dite avant lui, savoir, i res sont une gratification déguisée, bien renforcé par cette invention, s’écrie : oyable, on ose te dire, qu’on ait voulu accréditer urv ;. Et le voilà ferraillant contre son absurde invention, qu’il combat doctement pendant deux pages ; et son résumé meurt là. C’était Lien la peine de naître. En général, tous les moyens du comte Falcoz se réduisent à ceci : C’est un légataire universel de quinze cent mille francs, qui dit avec humeur au créancier de son Que me demandez-vous ? — Quinze mille frai re bienfaiteur me doit. — Je . —m des affaires qu’il y a eu entr î-vous un titre ? — Voilà son arrêté. — Je rai point ces quinze mille francs. — Pourquoi cela ? — Parce que l’arrêté de mon bienfaiteur, que vous me présentez, n’est qu’un chiffon. — Et comment savez-vous que cet arrêté n’est qu’un chiffon ? — C’est que je ne crois point du tout que mon bienfaiteur vous dût ces quinze mille francs. — • — ivez-vous qu’il ne me pas, puisque vous ignorez absolumenl les affaires qu il y a eu entre lui et moi ? — Je n’ai in de les savoir, pourvu que j u’esl qu’un chiffon. — Eb bien ! parlez : j’attends vos, le chiffon. — que je ne mon bienfaiteui ces quinz mes. — Mais il a — — Eh bien ! il a signé, i omi une absurdité, ou peut-être u’a-t-il le signant ; ou peut-être avez-vous écril après coup sur un de ses bla me est-ce une — ous êtes bien — ces imputations, à laquelle vous arrêtez-vous.’étant contradictoires, elles ne peuvi i semble.-— Vous m impatientez, ! je n’en s ; payerai pas les quia/.’.— mille fi nfaiteur n’est qu’un chiffon. désolé de vous impatienter, mai entrer en lût le lecteur en périr d’ennui, prouvons, monsieur le comte, pour n’y jamais revenir, que cet acte, cet cette transaction n’est point un chiffon, • ùcieux, de ce touru étourdissai I ne m’attirez que pour de me submerger avec vous’. SECONDE PARTIE. Lorsque je réfléchis sur le résumé si ém et si court par où j’ai commencé ma première partie, je trouve qu’on aurait pu lui donner uu peu plus d’extension. Il est certain qu’il i rieusement à dire sur le fond de mes di que ces quatre mots : Beaumarchai Car n’est-ce pas le chef-d’œuvre de l’absurdité que de se porter habile à débattre un an on avoue qu’on ne connaît aucun ani Cette ignorance bien reconnue, que reste-t-il à i julester ou nier la signature, ou bien prouver le faux de l’acte, et voilà Beam pi ndu : cela va bien. Cependant, s’il arrivait qu’on ne put prouver le faux, ni entamer cetti ture, et que la calomnie lût bien avén ajoutez seulement : voilà Beaumarchais p cela ne va pas si bien, car dans la balance de la justice il n’y a point d’équilibre entre être pi ndu pour avoir fait un faux, et se voir seulem pour en avoir été faussement accu t-il pas que le calomniateur, en ce cas, devrait aussi cordialement payer un peu de sa personne ? . Le comte « le la Blache, affamé de ma ruine, a juré qu’il y mangerait cent mille écus ; puisque l’appétit lui vient en mangeant, cette faim pourra bien lui faire faire un repas plus somptueux encore.