Page:Beaumarchais - Œuvres complètes, Laplace, 1876.djvu/802

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7IU MELANGES, VERS ET CHANSONS, Filles, garçons, femmes el ti Suivons tous les commandi D mandements. Celui-ci n’esl pas trop mauvais, Pour du !’■ am ais. Sui Figaro, sur I Opéra, Et cetera, L’on y voit des consi i A propos d’œufs. A propos d’œufs, ce mandi Discrètement, Dé nonce aux dames certain goût Qu’il voit partout ; Puis, nommant leurs amusements Dérèglemi nts, L’apôtre annonce aux bons époux Qu’ils le sont tous. A propos d’œufs, dans ce trésor On voit encor L’écrivain le plus admiré Bien déchiré ; Puis il empoigne auteur, lecteur, El i éd ; Et lance tout, d’un bra Au feu d’enfer. Puis quand il les a condamnés, Tous bien damnés, Des lieux communs le bon pasteur, Le grave auteur, A ses fi ères pauvres d’esprit, Eu Jésus-Christ, Promel le benoil paradis Du temps jadis. Lu ce temps d Rémission, si du mandemenl les avis Sonl bien suiv is, Nos deux pasteurs sonl indulgents, si bonnes gens, Qu’ils lai- c les o u 1 -. M mger les bœufs. Pourtant les buts des ri Sonl différents : L’un grille d’avoir du El I au Ire non. Or pi Qu’à cet auteur Il donn • un esprit plus subtil. Ainsi soit-il ’. SON DERNIER VOEU. Dans mon prii J’en- iln brin temps. Après l’été Trop ballotté, Si mon automne Est monotone, Puisse i ; n bon espril em ir vcrl Me garantir du triste hiver ! CONTE. L’HUMILITE CAPUCINALE.

Un capucin de Bourg en Bresse,
Dont on allait cloîtrer la nièce,
Prêchait à la grille du chœur,
Et déjà l'ennui de la pièce
Avait endormi l’auditeur.
L’enthousiasme séraphique
Exaltait sa voix et son cœur.
Bientôt on entend l’orateur
S’écrier d’un ton pathétique :
Ciel ! Jésus-Christ donne la main
À la nièce d’un capucin !
Il l’épouse, elle est sa compagne ;
Et par cet hymen, quel honneur !
Je deviens de Dieu mon sauveur
L’oncle à la mode de Bretagne !