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Page:Beauvau - Souvenirs, éd. Standish, 1872.djvu/23

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INTRODUCTION. XIII

époque tout au moins , la Providence n’a refusé aux hommes la possibilité de la ver-tu, ni les grands caractères placés en quelque sorte au sommet de la société pour indiquer la ligne droite sur le chemin de la vie.

Il est des temps malheureux, où le dépôt sacré des vérités éternelles tombe en des mains défaillantes, si ce n’est indignes, des temps où la foi absente de l’autel n’existe plus qu’au fond de certains cœurs privilégiés, sauvés par la Providence du désastre général, comme Noé du déluge universel aux premiers jours du monde. M. et Mme de Beauvau succombèrent au mal de leur époque. Nés pour la vertu et toujours fidèles à ses préceptes, ils en ignorèrent les sources divines, et l’espoir de leur bonheur éternel fit défaut à leur bonheur terrestre : voilà ce qui ressort de certaines expressions amères de la douleur de Mme de Beauvau après la mort de son époux. Mais devons-nous les accepter