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Page:Beauvau - Souvenirs, éd. Standish, 1872.djvu/22

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XII INTRODUCTION.

le manuscrit qu’elle corrigea elle-même avec le concours de Suard, et dont elle laissa plusieurs copies à la princesse de Poix, fille unique du premier mariage de M. de Beauvau.

C’est ce manuscrit même, quelques fragments de lettres et de pensées écrites par Mme de Beauvau après la mort de son époux, quelques lettres à elle adressées sur ce sujet, que nous avons recueillies, avec l’espoir de mettre en lumière des personnages qui ont à coup sûr honoré l’humanité en général, et en particulier le siècle ou ils ont vécu et la classe à laquelle ils appartenaient. On est las, ce semble, des péchés du dix-huitième siècle si cruellement et si longuement expiés. Mais cette dernière période de l’ancienne France, arrêtée dans son cours par une mort subite, la révolution, séparée de nous par des bouleversements qui la reculent bien au delà des limites naturelles du temps, inquiète encore l’esprit des générations nouvelles. N’est-ce pas un devoir de leur prouver, qu’à aucune