répetant ces mots : Loué soit Allah qui a créé l’eau pure, & lui a donné la vertu de purifier ; il a aussi élevé notre foi au plus haut degré. Ceci terminé, on prend l’eau trois fois dans la main droite, & s’étant lavé la bouche,l’adorateur ajoute : « ô Dieu ! je te supplie de me laisser goûter de cette eau, que tu as donnée dans le paradis à ton prophète Mahomet, plus suave que le musc, plus blanche que le lait, plus douce que le miel, & dont le pouvoir est de désaltérer pour toujours la soif de celui qui a le bonheur d’en boire ». Cette prière est accompagnée d’une aspiration d’eau par le nez ; alors, le visage est trois fois plongé dans l’eau jusques derrière les oreilles ; ensuite on la prend avec les deux mains, commençant avec la droite, & la jettant jusqu’au coude ; l’ablution de la tête se suit immédiatement, ainsi qu’à l’ouverture de l’oreille avec le pouce, & le cou avec tous les doigts ; enfin, les pieds ; dans cette dernière opération, il suffit de mouiller la sandale.
À chaque cérémonie, on fait une prière convenable, & le tout se termine ainsi : « Soutiens-moi, ô Dieu ! ne souffre pas que mon pied chancèle, & que je tombe du pont dans l’enfer ». Rien n’est plus édifiant que l’attention avec laquelle ces cérémonies sont accomplies. Si une toux involontaire ou un éternuement les interrompt, tout le service est entiérement recommencé, & autant de fois que cela arrive. Habesci, p. 91, &c.
Note 41, pag. 69. (Cafila). Un cafila ou caravane, suivant Pitts, est divisé en différentes compagnies, à la tête desquelles un officier ou une personne de distinction est porté dans une espèce de litière, & suivi par un